Le Conseil communal adopte la position du PLR et refuse ainsi le cadeau empoisonné des Jeux Olympiques de la Jeunesse

Globalement, le projet des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2020 est intéressant, mais le projet d'organiser les compétitions de curling à Morges était une erreur de casting : Morges aurait hérité d’un cadeau empoisonné, et l'aurait payé au prix fort. La patinoire aurait dû être complètement fermée durant deux mois, en pleine saison, afin de transformer un lieu de patinage et de hockey en une halle de curling, ce pour dix jours de compétition, pour réaliser ensuite l’opération inverse. Il aurait fallu que le contribuable débourse plus d’un million de francs (soit 10'000 francs par athlète !), auquel se seraient ajoutés quantité de coûts peu ou pas calculés. Les retombées attendues de cette manifestation auraient été minimes, le public étant attendu en petit nombre, les athlètes ne logeant pas à Morges, et n’y recevant même pas leurs médailles ! Fidèle à ses engagements électoraux, le PLR Morges a refusé ce cadeau empoisonné, un non-sens écologique et économique, et salue la sagesse du Conseil communal qui l'a suivi dans cette voie. Le PLR Morges soutient en revanche une étude pour des travaux pérennes, nécessaires dans une patinoire construite il y a bientôt trente ans.
 

Le PLR Morges est favorable au concept des Jeux Olympiques de la Jeunesse et au sport en général. Il n’a plus à prouver son engagement en faveur des sociétés sportives locales et de l’encouragement de la jeunesse sportive. Cependant, le projet de la Municipalité pour les JOJ était illogique et dispendieux. Morges aurait hérité d’un véritable cadeau empoisonné.

Le projet demandait de transformer provisoirement la patinoire de Morges, faite pour le patinage et le hockey, en une halle utilisable pour le curling, et d'opérer la transformation inverse dès les JOJ 2020 terminés. Ce projet n’est pas en accord avec les principes du développement durable, pourtant un des fondements des JOJ.

Pour la préparation de ces dix jours de compétition, la patinoire aurait été fermée durant deux mois, dont les vacances d’hiver, à tous les utilisateurs habituels et au public. Cela aurait été disproportionné.

De l’aveu même de la Municipalité, la visibilité de ces compétitions aurait été très limitée, tous les évènements principaux étant prévus à Lausanne, y compris les remises de médailles. En outre, vu le public attendu en très petit nombre, les retombées pour le commerce et l’hôtellerie/restauration auraient été insignifiantes.

Les coûts estimés de cette transformation provisoire et de l’organisation de la compétition d’une durée de dix jours dépassaient le million de francs. En outre quantité de coûts induits n’avaient pas, ou insuffisamment, été évalués, tels que la sécurité, le déplacement du restaurant scolaire, l’indemnisation des clubs ou les tâches supplémentaires induites pour le personnel communal. C’est exorbitant.

Ce million de francs pourra être bien mieux investi, par exemple auprès des clubs sportifs morgiens. Actuellement les subventions s’élèvent à 73 francs par junior et par année, contre 10'000 francs pour chaque athlète pour dix jours des JOJ. Le PLR Morges a toujours soutenu et continuera à soutenir une politique sportive ambitieuse et des clubs forts, en particulier en faveur des jeunes.

Le PLR Morges considère que la rénovation de la patinoire est nécessaire, et doit être étudiée. Il soutient la demande d’une étude pour réaliser des transformations durables qui s'imposent sur des installations qui ont bientôt trente ans.

Au vu des contraintes majeures pour les utilisateurs de la patinoire, du non-respect du développement durable et des coûts exorbitants, le PLR Morges a refusé avec conviction et sans états d'âme ce cadeau empoisonné, et a pris acte avec satisfaction de la position du Conseil communal qui l'a suivi dans cette voie.